Résumé
La directive sur les rapports de durabilité des entreprises (#CSRD) exige un rapport détaillé de 1378 paramètres liés aux données financières et environnementales des entreprises. Cela inclut des informations structurées et non structurées, englobant les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance. Cette directive complexe influencera fortement la manière dont les entreprises gèrent leurs données et nécessitera une nouvelle approche de gouvernance des données.
Il est crucial d’adopter une stratégie pragmatique pour prioriser les objectifs, anticiper les coûts et développer les compétences nécessaires. En impliquant divers départements, il sera essentiel de relever le défi de l’intégration de données pour améliorer les performances environnementales et maximiser la valeur de l’entreprise. Quelle est votre opinion sur ce sujet ? Partagez vos idées dans les commentaires ou contactez-moi directement.
Article
Ces jours-ci, de nombreux articles traitent de l’importance de la directive sur les rapports de durabilité des entreprises (#CSRD), mais peu d’entre eux abordent son impact sur la gouvernance des données.
En substance, l’application de la directive #CSRD exige un rapport fiable et vérifiable de potentiellement 1378 paramètres. Ces données sont principalement liées aux exigences de divulgation de la directive. Elles comprennent des informations numériques structurées, telles que des valeurs monétaires, des évaluations d’impact et des probabilités, ainsi que des données non structurées telles que des descriptions textuelles ou des stratégies quantifiées. Elles couvrent l’ensemble des activités de l’entreprise et vise à améliorer ses performances environnementales.
Pour mémoire, la #CSRD est une directive de l’Union européenne sur la publication d’informations sur le développement durable par les entreprises. Elle vise à normaliser la communication des performances non financières des entreprises. Elle établit 12 catégories d’indicateurs clés (12 ESRS), regroupés en trois catégories : environnement, social et gouvernance, et elle comprend 82 exigences de divulgation (DR ou Disclosure Requirement en anglais) pour renforcer la transparence et la responsabilité des entreprises.
Communiquer autant d’informations va être extrêmement complexe. D’autant plus qu’une entreprise est toujours en constante évolution : acquisitions, restructurations, nouveaux partenariats, nouveaux produits, nouveaux fournisseurs, etc. La #CSRD aura donc un impact significatif sur la manière dont les entreprises vont gérer leurs données, et nécessiter une nouvelle approche de la gouvernance des données. Elle obligera les entreprises à repenser la manière dont les données sont traitées et utilisées au sein des organisations.
La gouvernance des données est l’ensemble des processus, des politiques et des normes qui régissent la gestion, l’utilisation et la sécurité des données au sein d’une organisation. Elle comprend la définition des responsabilités et des procédures pour la collecte, le stockage, l’accès et l’analyse des données, ainsi que la mise en place de mécanismes de contrôle pour garantir leur qualité, leur intégrité et leur conformité aux réglementations applicables. Une gouvernance des données efficace garantit que les informations sont utilisées de manière responsable et optimale.
Mais comment aborder cette transition majeure de la gouvernance des données ?
Il s’agit d’adopter une approche pragmatique et efficace, sans créer une usine à gaz ingérable. Définir les objectifs, planifier en hiérarchisant les priorités, et anticiper les budgets pour les travaux à réaliser est primordial.
Un autre aspect important à prendre en compte est le développement d’équipes compétentes sur ces questions. Régulièrement on me parle d’impliquer les services financiers, car ils sont déjà habitués à produire des rapports financiers de plus en plus complexes et à travailler avec des auditeurs. Cela peut être pertinent, mais ils vont manquer d’expertise en empreinte carbone et en conception de produits. En outre, de nombreuses entreprises, particulièrement celles de taille moyenne, ne vont simplement pas disposer de services RSE ou data capable d’absorber en interne un tel projet.
Conclusion
En conclusion, la #CSRD aura un impact significatif sur la manière dont les entreprises gèrent leurs données. Elle les contraindra à organiser l’exploitation d’un large éventail de données, structurées et non structurées. Cette convergence entre la transition numérique et écologique va créer de la valeur pour l’entreprise, tout en améliorant son empreinte environnementale.
Quelle est votre opinion sur le sujet ? N’hésitez pas à la partager dans les commentaires ou en me contactant directement.